Les bottes de paille peuvent être redimensionnées de différentes manières : Dans le sens de la longueur : La botte de paille est redimensionnée : • Soit par diminution, en reficelant le morceau à conserver avant de couper les ficelles existantes et en veillant à obtenir une masse volumique sur base sèche de 80 kg/m3 minimum. • Soit en soustrayant ou en ajoutant des galettes de paille à une botte reficelée tout en maintenant la masse volumique. La botte de paille est coupée en deux morceaux parallèlement au bout. Dans le sens de la largeur : La botte de paille est redimensionnée par découpe à la scie à ruban en atelier ou à la scie alligator sur chantier. Elle est coupée de manière perpendiculaire aux extrémités. Le découpage est réalisé en conservant les ficelles déjà attachées. Si nécessaire, une ficelle supplémentaire est ajoutée à chacun des 2 morceaux. Bon à savoir : Une botte Profibres est conçue pour être constituée avec deux ficelles (voire trois pour notre BT 220). Elle est donc très délicate à mettre en œuvre une fois coupée en deux avec une seule ficelle. En dessous d’une demi-botte (environ 20 cm), il est préférable de remplir avec un autre isolant biosourcé aux caractéristiques similaires.

NON. La paille correctement mise en œuvre ne craint pas l’humidité. Son facteur de résistance à la diffusion de vapeur d’eau est μ = 1,04. Pour un bâtiment de qualité, il est nécessaire de respecter les règles de stockage et de mise en œuvre décrites dans les règles professionnelles de construction en paille. L’un des avantages de la paille justement, est d’être l’un des matériaux les plus perspirants, c’est-à-dire capables d’absorber et évacuer l’humidité, offrant ainsi une qualité de l’air incomparable.

NON, car pour qu’un objet brûle, il lui faut de l’oxygène. La paille est classée Euroclasse feu B-s1 do / (M1). Une feuille de papier brûle aisément contrairement à un livre qui se consumera lentement. Il en est de même pour la paille qui, compressée en bottes denses, ne s’enflamme pas, mais se consume très lentement, en ne dégageant qu’une faible quantité de fumée, facteur important pour la sécurité des individus. Classement de réaction au feu des systèmes constructifs intégrant des isolants en botte de paille. Le Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton (CERIB) met en évidence un certain nombre d’essais propriétaires de réactions au feu réalisé suivant la norme européenne NF EN 13238 et des rapports de classement européen de réaction au feu émis suivant la norme NF EN 13501-1. Ainsi, des bottes de paille d’épaisseur 200mm et de densité >90kg.m-3, enduites d’un revêtement à base de chaux ou de terre crue d’épaisseur 8mm et de densité >1000kg.m-3 permettent de prétendre à un classement européen B-s1, d0 (correspondance M1 suivant le classement de réaction au feu français). La botte de paille seule peut prétendre elle a un classement européen E.

NON. La paille, une fois débarrassée de ses grains, ne constitue pas un garde-manger pour les rongeurs. Elle ne présente aucun intérêt alimentaire pour eux, contrairement à la laine minérale ou au polystyrène. Elle est également insensible aux termites. De plus, la paille est bien protégée par des enduits ou des parements adéquats. Toutefois, en cas d’intrusion, l’avantage de la paille est sa forte densité qui rend très difficile la construction de galerie.

Avec 25 millions de tonnes produites par an en France, la filière paille française est l’une des plus performantes en Europe. C’est actuellement le matériau d’isolation le plus disponible sur le marché, adapté à tous types de projets de construction. En Centre-Val de Loire, ce sont 8 millions de tonnes qui sont produites tous les ans.

Le classement des émissions dans l’air est A+ (très faibles émissions). La paille fait partie des matériaux qui rejettent le moins de formaldéhydes et de COV (composés organiques volatils). La majorité des composants étudiés n’ont pas été détectés tant leur valeur est faible.